17 October 2012

Ten days: dix jours

Ça fait déjà dix jours que je suis arrivée en France. J'écris ce blog en français comme mon prof à Canberra m'a demandé!

Quels dix jours fantastiques! Je me suis bien intégrée dans mon école. Chaque matin, je marche (ou prends le métro) de mon appartement Rue de la Paix à Rue Montmartre. J'ai rencontré d'autres étudiantes dans ma classe qui sont devenues des amies.

Je suis allée à l'opéra et à un concert de musique classique. En plus, j'ai rencontré des amies australiennes et j'ai visité de bonnes expositions. Je vais vous expliquer pourquoi une de ces expos m'a touché et m'a évoqué un sentiment de familiarité. Elle s'appelle ''Bohèmes - le roman de la liberté". Selon la conservatrice de cette expo "les mythes forgés par ces mots (bohèmes, Bohémiens) font, en effet, partie de notre identité collective, de notre rapport à l'altérité, de nos imaginaires."

L'expo retrace l'histoire de la vie bohémienne de jadis jusqu'à de nos jours. Il y a un thème qui se répète dans toute l'expo: la route, le parcours, toujours l'idée du mouvement. Voici un poème de l'expo (par Saban Iliaz), qui j'ai trouvé très émouvant.

LA LONGUE ROUTE

Nous avons pris une route dans la nuit
Sans savoir où elle pouvait mener
Laissant derrière nous un grand pays
Nous avons commencé notre parcours de peine.

Nous nous sommes égarés sur des sentiers
Pourtant nos lourdes charges
Nous avons enterré nos morts le long de la route
Dans les fôrets nos pères ont vielli.

Au milieu de l'endroit le plus sombre
Nous nous sommes posés pour souffler
Arrêtés pour reprendre les esprits
Assis là, nous nous sommes endormis.

Ni pain à manger, ni eau à boire
Aucune croûte n'a touché nos lèvres
Au petit matin nous nous sommes relevés
Pour reprendre la longue route.

In English then to finish this post. Having taken the concept of journeys, of travel, of search as the theme for my blog, it was fascinating to see exactly the same theme repeated throughout the ages. For those who take to the road, it's not an easy decision, nor one taken lightly. It's not always about escaping from something horrible, but knowing that the easy way is not always the most meaningful.

I've always been attracted to the "romance" of the bohemian way of life. With a little more hindsight, there is certainly an allure, a fascination, an obsession with living somewhat outside the strict rules and disciplines of mainstream society. But romantic, soft and fluffy? Not really.

In closing, let me quote Vincent Van Gogh (pourquoi pas?)  ". . . it always seems to me that I'm a traveller who's going somewhere and to a destination. If I say to myself, the somewhere, the destination does not exist at all, that seems well-argued and truthful to me." Well said, Vincent.


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